Sarah Jones ou la question de la sécurité sur les tournages
L’affaire ne date pas d’hier mais du 20 février 2014, à Doctortown, en Géorgie, un état du Sud des États-Unis où une jeune assistante caméra de 27 ans, Sarah Jones, trouva la mort sur un plateau de tournage.
Voici les faits :
Le 20 février 2014, l’équipe américaine du film Midnight Rider s’apprête à tourner une séquence onirique aux abords d’une ligne de chemin de fer.
Pour cette scène, la production avait obtenu l’unique autorisation de travailler aux abords de la voie. Néanmoins, le réalisateur Randall Miller souhaite que le lit d’hôpital, où le comédien doit s’allonger, soit disposé sur un pont au milieu des rails. Ceci malgré le refus de la compagnie de chemin de fer (décision transmise le matin même à la production par le location manager) et le passage de deux trains avant la première prise.
Sans autorisation, l’équipe s’installe et débute le tournage. Mais quelques minutes plus tard, un train approche.
Le train (se déplaçant à près de 90km/h) percute le lit et tue l’assistante caméra, Sarah Jones, âgée de 27 ans. La coiffeuse sera gravement blessée au bras ainsi que cinq membres de l’équipe, plus légèrement…
De cet événement tragique se pose la question de la sécurité sur le plateau et son pourtour ainsi que de la responsabilité pénale d’un tel « accident du travail » si il devait se (re)produire en France aujourd’hui…
J’évoque régulièrement ce drame à des consoeurs et confrères assistants. Une grande majorité n’en avait jamais entendu parler alors avec l’accord de Laurent Perrot, régisseur général (AFR), qui a écrit une remarquable synthèse sur le sujet, la voici pour les lecteurs d’ARAssociés :
> Affaire Sarah Jones par Laurent Perrot (PDF)
Un grand merci Laurent !
– – –
Sources
> Lien vers l’article sur le site de l’AFR
> Le billet en anglais du Hollywood Reporter relatant l’événement
> Le compte Twitter We Are Sarah Jones
> Le site officiel We Are Sarah Jones (source de l’image à la une de ce billet)
Bonne idée cette piqûre de rappel, merci.
N’oublions jamais cette affaire.
Merci pour ce billet. A lire et relire…