Petit précis à propos du scénario
Que ce soit pour un scénario original ou une adaptation, celui-ci comporte quelques normes de mise en page qu’il est bon de respecter pour une meilleure lisibilité et une présentation professionnelle.
Aux États-unis, ce sont les guildes de scénaristes qui les ont mises en place et elles sont draconiennes ! En France, il n’y a pas vraiment de normes officielles sur la présentation des scénarios. Cependant, certaines sont appliquées.
En voici un bon aperçu car il arrive parfois que l’assistant réalisateur ou la production reprennent quelques points de mise en page.
Les généralités
– Un scénario comporte des actions et des dialogues. L’écriture littéraire est inadaptée.
– Il s’écrit au présent et son format est en A4.
– La typographie ou police de caractère : Courrier (pas Courrier new) !
En France, Arial ou Times New Roman sont également utilisés.
– La taille de la police : 12 !
– Un scénario est découpé en séquences.
Ces séquences comportent des scènes. Dans ces scènes, il y a des plans (cf découpage).
– Chaque séquence est numérotée. L’incrémentation (1,2,3…) se fait dès qu’il y a un changement de décor ou une rupture de l’unité de temps (ellipse, rupture, flash-back, flash-forward…)
Très souvent lors du dépouillement, l’assistant réalisateur ajuste la numérotation des séquences, voir la sous numérotation au sein d’une même séquence…
– Les notions de découpage sont implicites. Elles ne doivent apparaître que si vraiment indispensables. On évite le terme « caméra »…
– On évite également les notions impersonnelles comme « On découvre que… » ou « On comprend que… »
– On numérote les pages du scénario.
– La grammaire et l’orthographe doivent être irréprochables, c’est évident en théorie, mais pas en pratique…
Les intitulés de séquence
Le numéro de séquence, INT (pour intérieur) ou EXT (pour extérieur), le décor et sous décor le cas échéant ainsi que l’effet (Jour, Nuit, Aube…).
On l’écrit en majuscule et dans cet ordre. En gras ou non. Parfois, les termes de temps comme les FLASHBACK ou pour le GENERIQUE sont inclus.
Exemple : 1 / INT. APPARTEMENT, SALON – JOUR
L’action
Au présent donc et comportant des descriptions détaillant suffisamment l’environnement visuel / sonore et l’objet filmé.
Les descriptions sont justifiées. Lorsque un personnage apparaît pour la première fois, on écrit son nom en majuscule. Les effets sonores majeurs apparaissent en lettres capitales.
Il est possible d’indiquer les transitions entre les séquences telles que : NOIR, FONDU AU NOIR, FONDU ENCHAINE, OUVERTURE AU NOIR, FERMETURE AU BLANC, etc…
Les dialogues
Il sont centrés par rapport à l’action qui est justifiée et le nom d’un personnage qui précède chaque dialogue est en lettres majuscules.
C’est ici que les fameuses didascalies apparaissent. Ce sont des indications d’action, de jeu ou de mise en scène. Elles permettent de donner des informations sur le comportement et l’humeur d’un personnage. Elles sont entre parenthèses juste à droite du nom du personnage, en minuscule et ne sont pas destinées à être prononcées.
Une autre indication peut éventuellement faire l’objet d’une extension entre parenthèses comme les voix off ou hors champ (OFF).
En respectant ces indications, il est admis et convenu qu’une page de scénario correspond à une minute utile en moyenne.
Un exemple de page…
Il existe des logiciels d’écriture comme Final Draft ou encore Celtx pour les plus connus, qui permettent de « formater » convenablement un scénario. Ils comportent également de nombreux outils divers et variés qui permettent de faciliter le travail sur la structure, les dialogues, etc…Pour aller plus loin, un très bon site qui en parle ici !
N’hésitez pas à commenter cet article si vous l’avez trouvé utile ou à le compléter en cas d’ommissions ou erreurs de notre part.
Crédit image à la une : Final draft
Un lien intéréssant qui fait état de quelques statistiques au sujet des scénarios : http://minimumoverdrive.blogspot.fr/2015/07/scenarios-francais-statistiques.html
Un exemple de page vient d’être ajouté. Merci du conseil Alice :)
C’est article reprend bien les règles générales du scénario, même si elles peuvent varier un peu. Ne pas oublier qu’une image vaut mille mots. Les descriptions doivent être justifiées, assez précises pour qu’on se fasse une idée claire de la scène et des personnages, tout en laissant de la marge pour que chaque corps de métier puisse être inspiré et proposer des choses. C’est ainsi que l’on voit tout de suite la différence entre un scénario écrit par un réalisateur et un scénario écrit par un scénariste. Il faut aussi veiller à ce que chaque annonce ait sa résolution. Rien ne doit être gratuit. Bien maîtriser les trois actes qui composent toute histoire (introduction, développement, résolution) et ne pas oublier une chute digne de ce nom à la fin. Un scénario se doit d’être rythmé selon le genre auquel il appartient et certains éléments sont obligatoires: l’appel de l’aventure (déclenchement de l’histoire), le climax médiant (point de non retour), le climax final et le retour avec l’élixir (la résolution). Pour conserver le rythme de son scénario, voici une petite astuce:
Le scénario en lui-même et chaque scène suivent le même format:
Annonce-point de non retour-résolution.
À vos stylos ?