Evolutions et révolutions de la prise de son au cinéma
Une vidéo que tous les assistants réalisateurs devraient regarder pour mieux appréhender le métier de l’ingénieur du son, au passé comme au présent. C’est assez technique mais prenez votre temps et installez-vous, cette conférence dure prés de deux heures ! En voici le résumé.
Depuis que le cinéma a appris à parler, on n’a jamais autant crié « Silence ! » sur les plateaux de tournage. C’est que le champ sonore est beaucoup plus difficile à cadrer qu’une image, et sa capture est une manœuvre où le microphone doit faire preuve d’agilité pour rester hors du cadre, pour éviter les rayons de lumière, mais sans perdre l’émotion, cristallisée dans d’infimes vibrations de l’air. Le preneur de sons réalise une savante composition entre le réel et l’idée d’un film à faire, d’une histoire à raconter, d’une émotion à susciter. L’entreprise est complexe car si l’œil peut se promener sur l’image, errer ou même s’en détourner, le son remplit l’espace, il s’insinue et se déploie dans un jeu subtil avec le temps et la mémoire de l’auditeur. L’oreille n’a pas de paupières : la prise de son est une chose sérieuse et sa réalisation est un art.
Philippe Vandendriessche a collaboré en tant que preneur de sons à de nombreux films depuis 1980. Chargé de cours de prise de son à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) de Louvainla- Neuve et au Conservatoire de Mons (ARTS2), il est aussi professeur invité à l’ESAV (Université de Toulouse – Le Mirail). Il a constitué une sonothèque qui réunit plus de 75000 sons.
Vous pouvez retrouver un article sur le jargon de l’assistant réalisateur, écrit par ce dernier ! :)
Un grand merci à la Cinémathèque Française pour le partage !