13 astuces pour être convaincant en repérage !
En repérage, vous serez amenés à rencontrer différents types d’interlocuteurs. Des particuliers (locataires, propriétaires…) ou encore des professionnels (entrepreneurs, fonctionnaires, responsables…). Dans les deux cas, vous allez établir un premier contact qui sera déterminant pour la suite des événements.
L’objectif : obtenir un accord de principe pour pouvoir tourner dans le lieu repéré.
Voici donc quelques recommandations et astuces pour être convaincant.
1 – Avoir une présentation vestimentaire convenable.
2 – Avoir le sourire…
3 – … et une bonne haleine. :)
4 – Avoir une bonne élocution.
5 – Avoir une carte de visite de la société de production ou la vôtre. A remettre en début ou en fin d’entretien, à votre discrétion.
6 – Savoir présenter le projet en quelques mots (format et titre du film, nom de la production et du réalisateur, résumé de l’histoire, objet de la recherche, dates de tournage…)
7 – Evoquer éventuellement la recommandation d’un tiers (« de la part de… ») ou encore le soutien d’une région en cas d’aide obtenue par la production, de la ville, de la commission du film… Le tout en étant capable de citer quelques noms. Cela donnera du crédit supplémentaire au projet et rassurera.
8 – Avoir une copie du scénario à remettre le cas échéant, avec l’accord en amont de la production et du réalisateur ET selon le type du film !
Sur un court métrage avec peu de moyens où il faut vendre un coup de coeur à défaut d’avoir un gros chèque à remettre, diffuser le scénario est envisageable. Sur les longs métrages, le scénario est souvent confidentiel…
9 – Etre honnête. Par exemple, ne sous estimez pas le nombre de personnes présentes dans l’équipe lors du tournage et sa capacité à être étonnament discrète (même si elle peut être précautionneuse).
10 – Rassurer les méfiants !! (convention de tournage garantissant les intérêts de chacun, assurance responsabilité civile de la production, équipe professionnelle, état des lieux avant et après tournage, dédommagement sur la consommation électrique avec un relevé du compteur…)
11 – Provoquer l’enthousiasme (acteurs connus, diffusion télé, réalisateur sympathique, prestige de la production…) mais attention à bien doser car cela risque de vous nuire si il y a pas ou peu de budget pour la location ou le défraiement du décor…
N’oubliez jamais que vous representez le réalisateur ET la production ! Soyez impeccables !
12 – Abordez la question pécuniaire avant votre interlocuteur car il finira par vous la poser. Qu’il y ait un budget ou pas. Ne jouez pas sur la crédulité d’un interlocuteur. C’est une démarche malhonnête !
Cinéma rime avec opulence pour beaucoup. Ce n’est pas le cas de la très grande majorité des films. Il vous faudra souvent démontrer l’inverse auprès de votre interlocuteur.
13 – N’oubliez pas de faire un peu d’humour (si vous en avez;). Un interlocuteur qui rit est conquis.
Concernant la négociation et la marge de manoeuvre du repéreur !
Et bien tout dépend de la stratégie établie par le directeur de production en amont. Faites très attention ! Ne vous avancez pas en terrain inconnu sur ce sujet. Les choses doivent être clairement définis avec la production avant de vous lancer.
– Cas n°1 : Le directeur de production vous donne carte blanche en vous indiquant toutefois une enveloppe à respecter car vous avez de l’expérience et avez la fibre du négociateur. Il appréciera néanmoins une négociation qui aboutira à un tarif inférieur à ce qu’il a provisionné sans risque de perdre le décor.
– Cas n°2 : Le cas le plus courant. Le directeur de production a un budget pour louer les décors mais veut négocier lui même. Indiquez qu’une enveloppe est prévue et que la production prendra contact avec votre interlocuteur dans les meilleurs délais si vous avez obtenu un accord de principe.
– Cas n°3 : Pas de budget pour une location ! Vous êtes en première ligne en tant que repéreur et serait dans l’obligation d’afficher la couleur rapidement et directement auprès de votre interlocuteur. Provoquez alors un coup de coeur (lecture du scénario, invitation à la projection, présence sur le plateau, remise d’un DVD…). En général, un bon directeur de production trouvera toujours un petit billet pour remercier un responsable de décor en fin de tournage (fleurs, chocolats, bouteille de champagne…).
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Crédit de l’image à la une : dragonartz.net
J’appuie le propos d’Angélique, régisseur de mon état, je considère qu’il est crucial d’être la première personne a entrer en contact avec le responsable « utile » du site (la personne qui sera sur le site lors du tournage, pas nécessairement celle qui délivre l’autorisation). Ceci permet au régisseur (le meilleur copain de l’assistant réal, évidemment) d’être le référent aux yeux du responsable du décor. Ainsi, le régisseur peut « faire tampon » – même si il n’y a pas de problème – et éviter la présence de personnes extérieurs, sur une scène sensible par exemple.
J’ajouterais également, qu’il est crucial de laisser la place à l’écoute. Faire parler les personnes au sujet du décor et/ou d’eux même, et s’y intéresser, permet de créer une relation de confiance qui sera bien utile sur le tournage.
Ça passe aussi par des choses simple comme regarder la personne dans les yeux quand on lui parle, être sûr des informations que l’on communique (les hésitations ne sont jamais rassurantes…) etc.
Merci pour ce chouette article !
Lors de la première rencontre avec le propriétaire des lieux, l’honnêteté est PLUS qu’indispensable, en effet. La majorité des personnes que l’on rencontre ne s’imaginent pas à quel point une équipe de tournage peut être envahissante ! Il faut un peu insister sur ce point, sous peine qu’au moment du tournage le régisseur se retrouve avec un proprio hystérique et incontrôlable devant ce qui « était » son logement…C’est pourquoi, moi perso en tant qu’humble régisseuse :), quand je peux, j’aime être le premier contact car la relation, plus ancienne qu’avec les autres techniciens, permet de se le mettre immanquablement dans la poche et donc d’apaiser les esprits en prépa, et s’il le faut, au tournage. Et c’est vrai Victor, proprio qui rit, proprio qui dit oui ! :)
« Envahissante », c’est le mot juste. Merci pour ton commentaire Angélique. :)